jeudi 26 juin 2008

Denis ist ein Held!


«Par réaction à la décision du Sénat de supprimer l’amendement de la Constitution qui reconnaissait les langues régionales, j’ai décidé de ne m’exprimer qu’en alsacien jusqu’à fin septembre pour bien montrer que cela ne met pas en danger la cohésion nationale, ni ne menace la suprématie de la langue française.»

Denis Lieb, actuel conseiller général (indépendant) du canton de Sarre-Union/Buckenum (Basse Alsace)


Mìt 100 hochmütigi Kärel wie'n ar isch 's Elsàss bàl g'retet!

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2 commentaires:

D'presidant a dit…

vous avez lu ce beau témoignage dans les DNA:
M. Emile Heckel, Saverne
« Vieil Alsacien, très ancien lecteur de votre journal, j'ai apprécié l'éditorial du 22 juin concernant la « vieillerie » qu'est le jacobinisme français, qui a fait dans un passé encore récent tant de mal à l'Alsace et... à la France elle-même. Regardez les années 1924 et suivantes, où l'Alsace, qui venait d'accueillir les soldats français dans un enthousiasme indescriptible, a fini par envoyer à l'Assemblée nationale une majorité de députés dits « autonomistes ». Incorporé de force dans l'armée nazie en septembre 1943 à l'âge de 16 ans et quatre mois comme auxiliaire de DCA (canon de 88 mm), puis dans le Reichsarbeitsdienst de juillet à novembre 1944, notamment en Pologne dans une misère effroyable, j'ai miraculeusement réussi à rejoindre l'Alsace et à déserter. Au cours de cette épreuve de 14 mois, je n'ai pas rencontré un seul Alsacien-Mosellan qui ait démérité à l'égard de la France. Maintenant, à 81 ans, j'apprends cette tragi-comédie d'une chambre de députés, pour une fois quasi unanime, qui reconnaît les langues régionales comme patrimoine de la France mais se voit ensuite désavouée par le Sénat ! »

rien à ajouter, tout est dit

Unsri Heimet! a dit…

Un beau témoignage qui révèle une fois de plus l'image fantasmée(droits de l'Homme, démocratie, ici commence le pays de la Liberté, antithèse de l'Allemagne brutale) qu'ont les Alsaciens de la France. Alors se battre, mourir pour une gérontocratie aussi peu reconnaissante et déconnectée des Hommes, naa märzi!

Wo ein Wille ist, ist ein Weg!